Une production à faible impact

L’industrie de la mode, compte tenu du caractère particulièrement énergivore de ses procédés de fabrication de textiles, figure parmi les principaux contributeurs aux émissions mondiales de carbone et reste largement dépendante des combustibles fossiles.

Il est donc essentiel de comprendre cet environnement et d’identifier les principales causes de ce phénomène pour réduire son empreinte environnementale.

Pour lutter contre les conséquences de leurs activités sur l’environnement et respecter les objectifs fondés sur des données scientifiques, les marques de mode ont de plus en plus conscience de la nécessité de décarboner de toute urgence leurs chaînes d’approvisionnement et de concentrer leurs efforts sur les émissions indirectes (ce qu’on appelle les émissions de scope 3). La Charte de l’industrie de la mode pour l’action climatique estime ainsi que les émissions de scope 3 d’une entreprise représentent environ 99 % de son empreinte totale, contre 1 % pour ses activités propres.

Pour en savoir plus sur les définitions des émissions de scope 1, 2 et 3, cliquez ici.

Toutefois, au sein des usines des fournisseurs, la transition vers des énergies renouvelables n’a rien d’une promenade de santé. Cela requiert des investissements colossaux qui se caractérisent souvent par des délais d’amortissement particulièrement longs. Ce fardeau financier et ces délais dissuadent bien des usines de faire le choix de l’électrique et des énergies renouvelables, ce qui ralentit de fait la réalisation des objectifs de décarbonation.

Pour suivre le rythme, nous sommes convaincus qu’il faut allier assistance technique et incitations financières afin que les investissements contribuent aux projets les plus impactants. Il existe tout un éventail de mesures de réduction des émissions, allant de l’efficacité énergétique et son retour sur investissement rapide à des technologies de transition aux combustibles renouvelables et leurs longs délais d’amortissement, et, bien souvent, les fournisseurs ne bénéficient pas des incitations financières pour investir au rythme nécessaire dans ces mesures.

La synergie entre les différents partenaires est indispensable pour garantir la cohérence des projets et éviter toute redondance.

QUELLE APPROCHE DE DÉCARBONATION AU SEIN DE LA CHAÎNE D’APPROVISIONNEMENT ?

Avec cette approche de décarbonation, notre objectif est de présenter les phases nécessaires pour décarboner les émissions de scope 3 des marques, c’est-à-dire les principales sources d’émissions de GES, représentant de fait, la piste la plus prometteuse pour réduire ces émissions et atténuer les effets du changement climatique, comme l’explique la SBTi.

Cette approche étape par étape exige de :

  • Prendre des engagements individuels et comprendre son impact en tant qu’entreprise, quantifier ses émissions, y compris celles de scope 3, et rendre publics ses progrès, conformément à la Charte de l’industrie de la mode et à la trajectoire de 1,5 degré.
  • Améliorer la transparence afin d’identifier les doublons de fournisseurs entre les marques et évaluer les possibilités offertes par le regroupement des activités en termes d’efficacité.
  • Fournir une assistance pédagogique et technique aux fournisseurs grâce à des programmes sectoriels visant à accroître l’impact de ces activités. Cela signifie réduire les émissions grâce aux mesures d’efficacité énergétique les plus faciles à mettre en œuvre et inciter les fournisseurs à définir des objectifs fondés sur des données scientifiques.
  • Réduire l’écart de mise en œuvre en matière de sortie du charbon en optimisant encore les procédés grâce à l’amélioration de l’infrastructure et au passage à l’électrique.Cela implique une démarche double, à savoir fournir une assistance technique et proposer des incitations financières.
  • Adapter la transition vers une production à faible impact. Une fois des solutions décarbonées mises en œuvre, il sera primordial de garantir l’accès à des énergies renouvelables adaptées partout dans le monde.

 

RÉDUIRE L’ÉCART DE MISE EN ŒUVRE

FUTURE SUPPLIER INITIATIVE

Un financement collectif en faveur du climat

La Future Supplier Initiative (FSI) est un mécanisme de financement collectif qui permet à la fois aux marques et à leurs fournisseurs de se rapprocher des objectifs fondés sur des données scientifiques en mettant l’accent sur la réduction de la consommation d’énergie et le recours à des énergies plus propres. Avec la FSI, nous identifions et regroupons les projets présentant le plus grand impact potentiel en comparant les fournisseurs, les unités, les actions et les coûts.

Grâce à une approche collective, la FSI diminue la pression financière exercée sur les fournisseurs par la décarbonation grâce à l’atténuation des risques liés aux prêts des marques participantes afin de favoriser la transition. La FSI a été pensée comme un mécanisme multipartite indépendant des marques dans le cadre duquel le effort conjoint entre les marques, les fournisseurs et les organisations est vitale pour décarboner au rythme nécessaire.

Le Fashion Pact recrute activement les marques qui souhaitent prendre part à la Future Supplier Initiative.

Pour en savoir plus sur cette démarche collective de financement pour le climat, veuillez consulter le microsite de la Future Supplier Initiative.

Partenaires : Guidehouse, Apparel Impact Institute (Aii)

LES DEFINITIONS DES SCOPE 1, 2, & 3 POUR L’INDUSTRIE DE LA MODE

OUTILS & RESSOURCES

Guide d’accompagnement pour fournisseurs de rang 1

Document à destination des fabricants, fournisseurs ou marques et distributeurs souhaitant en savoir plus sur les chaînes d’approvisionnement. Date de publication : 2020

Guide d’accompagnement pour fournisseurs de rang 2

Conseils destinés aux entreprises du secteur de la mode souhaitant démarrer et accélérer leurs travaux en matière de climat. Plus précisément, ce guide a pour objectif de présenter des stratégies climatiques rentables et de clarifier les étapes fondamentales pour élaborer une stratégie climatique. Il présente également un aperçu de la terminologie et des standards connexes et oriente vers les documents et organisations externes ressources. Date de publication : 2020
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