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Protéger nos océans : analyse des domaines d'action prioritaires

Une étude identifiant les opportunités d’action collective.

A top view of waves in the pacific ocean
Rendre la mode « ocean positive »

Les océans et les voies navigables de la planète sont essentiels à notre vie à bien des égards. Cependant, ils sont fortement impactés par de nombreux éléments liés à l’industrie de la mode. Que ce soit par les différents processus de fabrication de vêtements ou via les emballages si fréquemment utilisés, les effets sont considérables et doivent être traités de toute urgence.

L’un des trois domaines sur lesquels The Fashion Pact intervient est la réduction de l’impact négatif du secteur de la mode sur les océans et les voies navigables. Nous nous concentrons actuellement à trouver des solutions pour pallier à la pollution issue de la phase amont de la production textile et à identifier des alternatives aux emballages plastiques. Cliquez ici pour en savoir plus.

Notre approche consiste à capitaliser sur le pouvoir du collectif en mobilisant les CEOs du secteur. Les actions du groupe sont définies à l’aide d’une méthodologie basée sur la science, qui consiste à effectuer une évaluation des enjeux avant d’identifier à quel niveau nous pourrions amener le plus de valeur collectivement. Cet article donne un aperçu de l’étude effectuée dans ce domaine. Vous trouverez plus d’informations ici dans le rapport complet.

En quoi consiste l’étude ?

Fin 2021, nous nous sommes associés à Systemiq, qui a mené une étude de cartographie des océans ayant permis d’identifier les lacunes et les possibilités d’actions communes à venir pour protéger nos océans et voies navigables. Nous avons également réalisé un exercice similaire dans le cadre de notre travail sur l’atténuation du changement climatique, que vous retrouverez ici.

Enseignements clés pour l’industrie

Certaines recommandations formulées dans ce rapport sont particulièrement pertinentes pour le secteur dans son ensemble. Nous les partageons ici dans un souci de mise à disposition de ressources et enseignements clés, pour en accroître l’impact.

  • L’approche holistique de notre travail prenant en compte notamment le caractère interconnecté des dimensions climat et nature peut générer des effets positifs de grande ampleur. Par exemple, notre travail visant à atténuer le changement climatique et à limiter le réchauffement de la planète à 1,5 degré Celsius produit aussi des résultats positifs sur les océans, en arrêtant leur acidification. Ce principe peut être appliqué par l’ensemble de l’industrie : réfléchir de manière holistique permet d’avoir un impact plus conséquent.
  • Il existe 4 leviers principaux pour transformer le secteur et répondre à notre programme pour les océans. Toute marque cherchant à susciter des changements bénéfiques pour l’environnement devrait prendre en compte les leviers suivants :
    • La consommation durable : modèles d’entreprises circulaires et conception
    • La production durable : agriculture régénératrice à grande échelle
    • La production durable : suppression progressive des produits chimiques et des procédés nocifs
    • Des solutions nouvelles et innovantes y compris des matières premières et des processus de nouvelle génération, tels que le traitement des rejets des microfibres

une graphique de quatre leviers principaux qui peuvent transformer le secteur pour proteger nos oceans.

  • Le travail collaboratif est extrêmement efficace pour la création d’un véritable changement. En s’appuyant sur le leadership des CEOs et sur le pouvoir du collectif, The Fashion Pact est bien placé pour faire évoluer les principaux éléments facilitateurs du système dans l’industrie de la mode. D’après Systemiq, les actions collectives possibles nécessitant le leadership des CEOs incluent :
    • Le fait d’aligner les incitations pour favoriser la transformation des modèles d’entreprise et d’exploitation
    • La prise d’engagements financiers ou liés à la stratégie de l’entreprise et la définition d’objectifs en conséquence
    • L’engagement auprès des décideurs politiques et des institutions financières au plus haut niveau hiérarchique
    • La formation de partenariats intersectoriels et public-privé

L’ensemble de l’industrie bénéficierait clairement d’une collaboration accrue en matière de durabilité.

  • Il est essentiel que le secteur de la mode adopte rapidement les lignes directrices de la feuille de route Zero Discharge of Hazardous Chemicals (ZDHC), afin de créer un impact positif sur les océans. Le ZDHC MRSL (Manufacturing Restricted Substances List ou liste des substances faisant l’objet de restrictions de fabrication) est conçu pour éliminer les produits chimiques dangereux au moment de leur utilisation dans la fabrication, ce qui permet d’éviter leurs émissions dans les cours d’eau, les déchets et l’air. Le ZDHC MRSL identifie les produits chimiques qui sont interdits dans la production du textile, du cuir, du caoutchouc, des mousses, des adhésifs et des finitions. Contrairement au RSL (Restricted Substances List), elle couvre le processus de fabrication dans son ensemble. Les marques adhérant au ZDHC MRSL, aux directives ZDHC sur les eaux usées, et à d’autres directives ZDHC peuvent réduire leur impact sur les océans de manière significative.
  • Il faut accélérer les avancées concernant les rejets de microfibres. Les microfibres produites par les vêtements sont connues comme ayant des effets extrêmement néfastes sur les océans. Les marques adhérant au Microfibre Consortium aideront à accélérer la mise en place dans l’industrie d’activités liées à l’atténuation des effets des microfibres. Pour plus d’informations sur le soutien du Fashion Pact au Microfibre Consortium, cliquez ici.

Pour plus d’informations concernant les conclusions et les recommandations, vous trouverez le rapport complet ici.

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